Comment a-t-elle tracé son propre chemin? Sylvie Tendler

Succès,SylvieLa relation entre Sylvie Tendler et PME remonte à 2002. Maintenant membre du conseil d’administration de PME, elle est la première entrepreneure du programme à obtenir un siège à la table des investisseurs. À l’origine, le Groupe Tendler fournissait des études de marché pour les entreprises pharmaceutiques. En 2007, l’entreprise a été achetée par IntrinsiQ, LLC, de Waltham MA. Nous avons eu l’occasion de rencontrer cette entrepreneure accomplie pour lui parler de son entreprise et de ses expériences. Elle offre des conseils précieux au sujet d’être une femme entrepreneure, et nous parle des facteurs qui ont mené à la décision de vendre son entreprise.

Q: Qu’est-ce qui vous a poussé à démarrer le Groupe Tendler?

R: Le moment était bien choisi. J’ai vu que quelque chose manquait dans le marché. J’ai vu une occasion d’affaires, et il m’a semblé que je n’avais rien à perdre, parce que je me disais que si je perdais de l’argent, je pourrais tout simplement en gagner d’autre. Si ça ne fonctionnait pas, je pouvais toujours revenir au point de départ et me trouver un emploi. Pour moi, c’était une occasion de contrôler mon propre destin, une occasion de travailler avec mes clients comme je le voulais. Et en plus, de créer un environnement agréable pour moi et mes employés.

Q: On entend souvent dire que les femmes entrepreneures ont tendance à démontrer une aversion au risque plus élevée que les hommes. Que pensez-vous de cela?

R: Je pense que c’était peut-être le cas dans le passé, mais maintenant quand vous regardez à travers le monde, dans plusieurs grandes villes, il est beaucoup plus facile de démarrer une entreprise; vous n’avez pas besoin de briques et de mortier, ou d’une usine, et vous pouvez travailler à distance, à partir de n’importe où, tant que vous avez un courriel et un téléphone. Pour cette génération, c’est beaucoup plus facile que ce ne l’était auparavant, dans le sens qu’il y a une tonne d’occasions, et je trouve que beaucoup de femmes n’hésitent pas à se lancer. Je pense que la situation devient de plus en plus égale. Les femmes trouvent leur voix, elles se rendent compte qu’elles peuvent contrôler leur destin et leur avenir. Surtout une femme avec une famille. Lorsque vous êtes votre propre patron, vous pouvez être présente aux événements auxquels vos enfants participent, puis retourner au travail sans vous inquiéter de ce que votre patron va dire. Vous contrôlez votre propre horaire. Ça vous permet de trouver un équilibre entre la famille et le travail.

 

Je ne pense pas que l’aversion au risque aujourd’hui est spécifique au sexe. C’est quelque chose qui se résume au caractère et à la personne. C’est aussi une question de timing. Vous êtes plus averse aux risques lorsque vous soutenez une famille de 5 que si vous êtes une fille célibataire, et que vous vivez dans votre propre appartement et que vous n’avez qu’à prendre soin de vous-même, car si vous échouez, vous êtes seule à tomber. Lorsque vous avez des enfants et un mari, vous hésiterez plus à prendre des risques parce que vous ne voulez pas risquer le bien-être de toute votre famille. Je pense que c’est surtout relié au caractère d’une personne et à ce qui se passe dans sa vie qu’au sexe de la personne.

 

Q: En 2007, votre société a été achetée. De nombreux avantages et inconvénients se présentent lorsqu’il est question de vendre son entreprise. Quel a été le processus de décision qui vous a conduit à la vente?

R: Je sentais que je pourrais mener mon entreprise au prochain niveau beaucoup plus rapidement si je m’associais avec une autre société ou si l’entreprise était achetée, puisque je serais alors en mesure de tirer parti de leurs services et de leurs talents. C’était logique. Nous sommes devenus beaucoup plus forts ensemble que nous l’étions lorsque nous étions séparés. Initialement, j’ai conclu un partenariat avec une société où les acheteurs étaient très bons pour moi, ils m’ont intégrée dans leur entreprise, et la gestion se faisait avec beaucoup de latitude. Il y avait énormément de confiance et de respect, et leur entreprise des États-Unis profitait aussi de mon expertise. Ils n’ont pas interféré avec mes affaires au jour le jour, et ne se sont pas immiscés dans mes relations quotidiennes. Ça se résumait à un appel téléphonique mensuel pour discuter des chiffres et des ventes. C’était une très belle relation. Je n’ai pas simplement vendu l’entreprise à n’importe qui. Pour moi, il s’agissait aussi d’une très grande occasion d’apprentissage. Avant de vendre l’entreprise, il y avait peu de collègues vers qui je pouvais me tourner pour obtenir des conseils. Je ne pouvais pas passer ma tête dans la porte d’un bureau pour demander des suggestions. En fusionnant avec cette société, tout d’un coup, j’avais quelqu’un vers qui me tourner quand j’avais besoin d’aide. Ça s’est avéré être une très bonne décision.

 

 

Q: Comment avez-vous trouvé le bon acheteur pour le Groupe Tendler?

R: Eh bien, tout a commencé par un contrat de licence. J’essayais d’obtenir le contrat de licence d’un logiciel médical auprès de la compagnie qui a fini par acheter mon entreprise. Au cours des négociations pour le logiciel, nous avons développé une bonne relation. Ils m’aimaient tellement et je les aimais tellement qu’un jour ils m’ont appelée, et m’ont demandé si je considèrerais vendre mon entreprise. Voilà pourquoi je dis toujours à d’autres entrepreneurs que vous ne savez jamais ce qui peut sortir d’une transaction commerciale ou d’une relation. Vous pourriez être en train de négocier un contrat avec votre futur acheteur. Vous devez vous assurer d’être toujours professionnel. Nous avons surmonté toutes les questions qui posaient des problèmes et ils ont réalisé qu’ils devraient peut-être acheter cette entreprise au Canada; de cette façon, nous sommes devenus parmi les mieux placés dans notre secteur en Amérique du Nord.

 

Il ne fait aucun doute que Sylvie est une femme d’affaires qui peut offrir des conseils solides. Ce qui a commencé comme un contrat de licence l’a amenée à prendre une des décisions les plus importantes pour l’avenir de son entreprise. Vous assurer d’avoir de bonnes relations avec tous vos partenaires d’affaires est essentiel. Sylvie travaille également comme mentor à PME. Elle conseille nos entrepreneurs à travers les différentes phases de développement de leurs entreprises.
Le programme ProMontréal Entrepreneurs espère aider les dirigeants d’entreprise à passer au niveau suivant en leur donnant accès à un bassin de mentors expérimentés. Nos mentors partagent une passion féroce pour aider les jeunes entreprises à réussir en leur offrant orientation et conseils. Incluant des conseils dans les procédures comptables, les options de sous-traitance, l’expansion des entreprises, s’investir dans une croissance durable, l’acquisition et la rétention des clients, ainsi que bricoler la croissance (growth hacking: ensemble de techniques de marketing permettant d’accélérer rapidement et significativement la croissance d’une entreprise en démarrage.)
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