L’antidote de la pauvreté: entrepreneuriat

 

Souvent négligés dans les discussions sur le développement économique, l’esprit d’entreprise et l’activité commerciale jouent un rôle essentiel dans la promotion de la croissance. L’esprit d’entreprise et les startups peuvent jouer un rôle important dans la réduction de la pauvreté. Les startups peuvent aider à sortir les gens de la pauvreté et promouvoir le développement à long terme en créant des emplois et en stimulant la croissance économique. Selon le Global Entrepreneurship Monitor, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent plus de 90 % de toutes les entreprises et plus de la moitié des emplois dans le monde. Les startups peuvent contribuer à réduire la pauvreté en permettant aux individus défavorisés d’accéder aux services financiers

Le parcours remarquable de la Chine, qui a sorti environ 600 millions de personnes de la pauvreté depuis la fin des années 1970, à la suite des réformes de marché de Deng Xiaoping, met en évidence le potentiel de transformation des entreprises. Aujourd’hui, l’idée de l’entrepreneuriat résonne plus que jamais au sein de la jeune génération, dont beaucoup aspirent à créer leur propre entreprise.

Dans des régions comme le Québec, la sensibilisation à l’esprit entrepreneurial se fait souvent en dehors du programme scolaire officiel. Toutefois, une évolution est notable dans de nombreuses économies qui ont reconnu l’entrepreneuriat comme une stratégie efficace de lutte contre la pauvreté. Malgré les défis posés par la pénurie financière, les initiatives entrepreneuriales peuvent souvent obtenir des résultats remarquables avec des ressources limitées.

Pays en développement 

Si l’esprit d’entreprise est bénéfique pour un individu, il l’est aussi pour l’économie. C’est l’un des moyens les plus efficaces de contribuer à la réduction de la pauvreté. 

Les emplois traditionnels dépendent de l’économie d’un pays et de son accès à l’enseignement supérieur. La plupart des jeunes des pays en développement n’ont pas accès à l’éducation. De plus, l’économie est souvent en ruine. Il y a donc très peu d’opportunités pour les emplois traditionnels. 

L’entrepreneuriat va au-delà de ces facteurs et permet à un individu de se développer sans avoir besoin d’un diplôme.  

Économies émergentes 

Les gouvernements des économies industrialisées et émergentes ont déjà pris des mesures pour promouvoir l’esprit d’entreprise. Dans l’Union européenne, le chômage augmente depuis 2001.  Pour contrer cette tendance, les gouvernements ont créé des programmes permettant aux entrepreneurs de bénéficier d’une formation, de conseils, d’une infrastructure et d’un financement. Ces mesures sont censées créer un environnement propice à l’esprit d’entreprise. Depuis la mise en place de ces politiques, un communiqué de presse de la Commission européenne a déclaré que « certains éléments indiquent que l’on a réussi à aider les jeunes à sortir du chômage et à générer une valeur ajoutée économique ».  

Organisations internationales 

Les grandes organisations internationales font également l’éloge de l’esprit d’entreprise. Elles estiment qu’il s’agit de l’un des principaux outils permettant de réduire la pauvreté et le chômage. Depuis de nombreuses années, les Nations unies parlent de l’importance de l’esprit d’entreprise. Elles ont mis en œuvre des programmes dans différents pays dans l’espoir de promouvoir l’esprit d’entreprise. Selon un communiqué de presse des Nations Unies, « les petites et moyennes entreprises […] en France ou aux Etats-Unis […] sont devenues un véritable moteur de croissance et/ou de création d’emplois ». La mise en œuvre des politiques des organisations nationales et internationales montre que l’esprit d’entreprise a le potentiel de lutter contre le chômage et de contribuer à réduire la pauvreté dans le monde. 

Les organisations à but non lucratif  

Si les œuvres de bienfaisance peuvent contribuer au recul de la pauvreté dans les pays moins développés, elles ne constituent qu’une solution à court terme. Donner de l’argent aux personnes dans le besoin leur permettra de gravir un échelon dans l’échelle économique. Mais c’est l’esprit d’entreprise qui les mènera au sommet. Si les organisations à but non lucratif aident les gens à court terme, elles n’inversent pas le cycle de la dépendance et du chômage dans les pays en développement. En revanche, l’esprit d’entreprise le fait et remplace ce cycle par un autre basé sur l’autosuffisance. Voici un exemple simple : vous donnez vos vêtements usagés à une organisation caritative qui les envoie à l’étranger pour aider les personnes dans le besoin. Cette action est bien intentionnée et réfléchie, mais elle détruit à long terme le climat entrepreneurial du pays. 

Cependant, les entrepreneurs ne peuvent pas réussir seuls. Dans les économies en développement, de nombreux maillons manquent pour que l’entrepreneuriat soit couronné de succès : les compétences, le capital, l’infrastructure de base et la réglementation. Par exemple, il est très difficile pour un entrepreneur de faire fonctionner une usine lorsque l’électricité n’est pas constante. C’est là que les organisations à but non lucratif devraient intervenir. En investissant dans les routes, le capital et d’autres infrastructures, les œuvres de bienfaisance seront en mesure d’aider les pays à court et à long terme. En leur offrant un climat propice à l’esprit d’entreprise, elles leur permettront de se développer à long terme et de devenir autosuffisantes. 

Les ONBL traditionnelles, bien que bienveillantes et appréciées, sont néfastes à long terme pour les économies émergentes. Elles favorisent la dépendance et le doute. Elles créent également un climat social défavorable au changement et à l’esprit d’entreprise. L’éradication de la pauvreté passe par un changement social. Les ONBL devraient investir dans la création d’un climat propice à l’esprit d’entreprise et encourager le changement social dans les pays en développement. 

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